l'oeuf ou la poule

Les ateliers sont des voyages au pays de notre imagination et de notre fantaisie.

Aujourd'hui, l'oeuf, la poule, Pénélope et Balthazar de la ferme du Poulailler Fleuri comme compagnons.

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Bravo à :

Sarah : la poule et son poussin

Papa lisait son journal quand cela se passa. Je jouais dans le jardin quand tout d'un coup, ma poule YVETTE sauta par-dessus le grillage en s'affolant, elle courait dans tous les sens puis elle s'assit pendant environ une minute et se releva . Sous elle un petit oeuf carré ! C'était la première fois qu'elle pondait et en plus un oeuf carré !

Directement, je suis allée voir maman mais elle ne m'a pas cru et m'a même accusé de trop regarder la télé !

Je suis allée voir l'oeuf mais il était fendu et à côté une sorte d'hippopotame vert, moustachu était né. Sarah

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Bravo à :

Nèle et Malia : qui suis-je ?

Bonjour, je m'appelle Dorine. Je suis en train de bronzer sous les palmiers, mais je deviens verte et je suis au lit. Mes oeufs tombent dans un trou. J'aime ce calme qui règne là où je suis. ah oups ! j'ai oublié de vous dire que j'étais une tortue. Ah oui, je n'osais pas vous le dire, je viens d'un hôpital psychiatrique. Bye

PS. J'écris à quelqu'un que je ne connais pas.

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Bravo à :

Lazare, Sixte et Romeo : le poussin courageux

bonjour, je m'appelle Piki le petit poussin. Mon père est le grand coq du poulailler, ma mère a été mangée par le terrifiant renard roux qui chaque jour rode autour du poulailler. Je suis le seul poussin sans maman.

Thaïs : la naissance du poussin

Valentine et Lou-Anne : la poule

Lazare : le coq et le renard

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Louis Aragon (le Nouveau Crève-coeur) de la parole aux animaux - Florilège

la boîte magique (ERC©)

L’oeuf ou la poule

Le Poulailler Fleuri – Balthazar

Et ça caquète et ça caquète,

J’en ai ras la casquette

d’entendre leurs jérémiades, du soir au matin :

“- j’ai une plume de travers

- mes oeufs sont trop clairs

- j’ai un brin de paille coincé dans un ergot

et ça me gratte beaucoup trop

- il n’y avait pas salade ce matin dans le jardin

ni d’épluchures de pommes de terre”

Elles me fatiguent ces maudites poules

Parfois j’aimerais quitter le poulailler

pour ne plus les entendre gémir

J’ai beau monter sur mes ergots

debout sur le tas de fumier

et les toiser de haut

jamais, jamais elles ne m’écoutent

têtues ces fichues poules.

Je ne vous ai pas dit

Je m’appelle Balthazar,

Je suis le coq roi de la basse-cour

de la Ferme du Poulailler Fleuri.

Notre poulailler a obtenu 3 brins de paille

dans le dernier guide

des poulaillers de charme du Bocage Joli

Nous accueillons les visiteurs pour une nuit

ou pour le temps d’une couvaison

à l’époque des migrations,

des oiseaux, pas des volatiles, guidés par leurs GPS

viennent se reposer pour reprendre des forces

et du poids avant de continuer leur longue route

vers l’autre bout du monde, où ils passeront l’été ou l’hiver

selon le sens de leur voyage.

Cette année nous avons même reçu un couple de macareux

Ils venaient d’Islande.

Une femelle déboussolée par les éruptions climatiques et les changements climatiques a pondu son oeuf unique chez nous.

Pendant tout le temps de la couvaison et jusqu’à la naissance du petit

Les poules ne cancanaient plus, ne se chamaillaient plus.

Elles passaient leurs journées à essayer de dialoguer avec madame Macareux, mais elles ne parlaient pas la même langue.

A l'aide de leurs plumes, de battements d'oeil ou des pattes, elles essayaient de se comprendre. C’était très compliqué.

Et puis, un jour, petit macareux était devenu assez fort pour accompagner ses parents et reprendre la route.

Ce jour-la, moi, le vieux Balthazar, j’avoue que j’ai eu une petite larme à l’oeil.

Toute la basse-cour est sortie et alignée comme à la parade, en de larges mouvements d’ailes nous leur avons souhaité un bon voyage au-delà des mers. Ils ont promis qu’ils reviendraient.

Je n’y crois pas beaucoup, mais c’est bien d’espérer et de rêver.

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L’oeuf ou la poule

Le Poulailler Fleuri - Pénélope

Je m’appelle Pénélope, je suis la plus belle poule du poulailler

J’ai droit à dormir, à pondre et à me reposer dans la paille la plus fraîche

dans l’endroit le plus protégé du poulailler. J’ai des grandes plumes rousses brillantes comme un lac gelé en plein hiver, un bec jaune profond, la crête rouge vermillon qui se termine en un fin jabot le long de mon bec, et mon petit oeil rond a des reflets dorés lorsque je me tourne vers le soleil.

Je n’ai aucun motif d’être jalouse de toutes les autres poules du poulailler, je ne l’ai jamais été.

Je suis de plus la meilleure pondeuse. Je ponds les oeufs, les plus gros et les plus beaux oeufs tachetés de beige et marron comme personne n’en a jamais vu.

Une seule fois, j’ai eu une pointe de jalousie et d’envie. Envie de m’envoler avec eux, sauf que je vole comme un fer à repasser.

C'était l’année des macareux. Ils étaient si beaux, ils venaient de si loin, et le magnifique petit oeuf beige clair, très pointu, et si fin, tacheté de gris, de bleu de madame Macareux me faisait rêver. Madame Macareux ne pond qu’un oeuf et elle le conserve sous elle jusqu’à la naissance du petit.

Moi, j’ai l’impression de ne faire que cela, pondre, pondre et encore pondre. Aussitôt mes oeufs pondus, le père Mathurin, son grand panier à la main vient me les enlever, et si je suis sur mon nid, il me file un coup de sa main énorme pour me faire déguerpir ! Je n’aime pas cela. Une fois par an seulement, on me laisse des oeufs, que je n’ai même pas choisis. Pendant vingt et un jours et pas un de plus, je couve. Je sors du nid uniquement pour aller me lisser les plumes, boire et manger mes graines préférées du blé ou du mais, ou un peu de verdure et avaler quelques gravillons pour tapisser la paroi de mon gésier.

Je suis toujours émue, lorsque mes oeufs se mettent à s’agiter et que j’entends des petits coups de bec sur les coquilles. Mes poussins vont naitre. Alors, je sors du nid pour la naissance et les observe de très près pour être là en cas de besoins. Une à une les petites boules de duvet jaune sortent des oeufs, laissant la coquille en mille miettes. Les piaillements s’intensifient, ils sont tous nés, huit petits poussins, pleins de vie, déjà debout sur leurs petites pattes fragiles. La vie peut commencer.

Je suis fatiguée je vais aller voir mes copines pour reprendre le cours de ma vie et faire une folie, chercher des vermisseaux pour fêter l’évènement.

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**Alors, elle va chercher des vermisseaux, dans les petits trous, mais elle se fait piéger par son chef, celui qui prend les œufs chaque semaine. Il l'attrape et lui dit : "toi, tu finiras dans ma casserole avec tes petits poussins". Non, non, tout le monde sauf eux !

***Pénélope après s'être un peu reposée retourne voir ses poussins. Un par un, elle regarde avec tendresse ses huit petits anges. Quelque chose la tracasse, elle n'avait pas remarqué, à leur naissance, que l'un d'eux était différent.

Son petit s'appelle Hugues Capet et il est plus petit que les autres et surtout il est nu, pas un duvet, rien qu'une peau jaune rosée. Elle sursaute, aussi vite qu'elle peut voler maladroitement elle se dirige vers lui et verse une petite larme de tristesse.

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** paragraphe écrit par Roméo

*** écriture sur des idées de Roméo

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(© l'oeuf ou la poule, textes écrits par ERC)

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La poule et son poussin par Sarah

photos ERC et "la ferme" Gallimard